La Biodiversité à Port la Napoule

La démarche Ports Propres

La croissance de l’activité de plaisance peut avoir une influence non négligeable sur le milieu naturel et la qualité des eaux littorales. “Ports Propres” est une démarche volontaire de la part des gestionnaires de ports de plaisance, dont l’objectif est le développement durable des activités littorales et marines : collecte sélective des déchets, acquisition de matériel de dépollution, gestion optimisée des consommations d’eau et d’énergie, sensibilisation des usagers à l’environnement…

Restaurer la diversité écologique dans le Port de La Napoule

Dans le cadre de la réalisation de nouveaux équipements à Port la Napoule avec la création d’un quai destiné aux grands catamarans à voile et l’amélioration de l’accueil des passagers à destination des Iles de Lérins, une partie des aménagements a été pensée de manière à inclure un projet à la fois original et innovant permettant de restaurer la biodiversité marine.

Installation de dispositifs permettant une diversification des habitats : modules sur les parois verticales (Protec) et implantation de végétaux artificiels (Sargass).
Ces structures sont installées dans les milieux où l’on souhaite un retour de la biodiversité : ils offrent à la fois protection pour les juvéniles, abri pour certaines espèces, support pour la ponte mais aussi nourriture.

 

Les “Sargass” : filins de corde imitant les végétaux, attachés à un flotteur et ancrés au fond. Les organismes vivants (épibiose) qui s’y développent servent ensuite de point
de fixation pour les pontes des poissons et de crustacés.

 

Les “Protec” sont des dispositifs destinés à façonner des aspérités sur les parois verticales qui de par leur nature n’en offrent pas. Créant ainsi des abris pour la faune, ils permettent une augmentation du nombre d’espèces autour des aménagements portuaires et l’installation de Juvéniles.

Méditerranée, mer au milieu des terres

La Méditerranée doit son nom au fait qu’elle est littéralement une “mer au milieu des terres”. C’est une mer presque fermée qui est à l’origine d’écosystèmes côtiers et aquatiques présentant un intérêt écologique remarquable et une prodigieuse diversité. 15 % des espèces sont endémiques : on ne les trouve nulle part ailleurs sur la planète !

Des espèces emblématiques

Les fonds sableux sont généralement jugés très pauvres. Pourtant, ce milieu d’apparence désertique héberge une multitude d’espèces qui y trouvent refuge dont beaucoup ont développé des techniques de mimétisme et de camouflage. Ces fonds sont riches en matière organique en décomposition (reste de plantes et d’animaux), ce qui entraîne la présence de nombreux organismes détritivores spécialisés dans le nettoyage des fonds.

 

 

Les fonds rocheux sont des milieux particuliers, riches en cavités et recoins, dans lesquels de nombreux animaux trouvent refuge ou viennent s’alimenter. Les algues se développent sur la zone éclairée et les animaux fixés dominent les recoins ombragés. Les zones rocheuses sont aussi des habitats et des refuges de nombreux animaux non fixés.


Zoom sur la posidonie
La posidonie (Posidonia oceanica) est une plante à fleurs (phanérogame) endémique. Ses feuilles, regroupées en faisceaux, atteignant parfois 1 mètre, sont attachées à des tiges souterraines (les rhizomes). La croissance de cette plante est très lente : de 1 à 10 cm par an. Véritable habitat naturel, la posidonie forme de vastes herbiers qui offrent aux animaux des abris divers, des frayères, de la nourriture, etc. Pôle de biodiversité extraordinaire, l’herbier de posidonie abrite 25% des espèces animales et végétales de Méditerranée. On ne la trouve qu’entre la surface et 40 mètres de profondeur. Pour se reproduire, la posidonie fait des fleurs et des fruits. Cet écosystème très riche produit 2 fois plus d’oxygène au m² qu’une forêt !

Le port, un milieu vivant !



 

 

 

L’écosystème portuaire s’apparente à un milieu rocheux avec les enrochements qui forment les digues, à un milieu sableux à l’intérieur. Parfois l’herbier de posidonies n’est qu’à quelques mètres des ouvrages.

 

 

 

 

La grande nacre, le plus grand mollusque bivalve de Méditerranée, est une espèce protégée qui vit dans l’herbier de posidonie.